Retour aux actualités
Article suivant
Article précédent

RECONVERSION. L’AVENIR APPARTIENT AUX MUTANS*

Interview

-

05/12/2022

RECONVERSION. 

L’AVENIR APPARTIENT AUX MUTANS

 

Fils de pub après l’ISC, chassé par les plus prestigieuses agences de publicités, Pierre-Antoine Dupin (ISC Paris 2004) a fait sa « mutation ». Pourquoi, comment et surtout qu’est-ce que lui apporte son nouveau métier de coach sportif & nutrition aujourd’hui ? Il nous raconte son « itinéraire d’un mutant gâté ».

 

 

Bonjour Pierre-Antoine,

ISC Promo 2004, point de départ ? 

Oui, pour un long parcours du combattant créatif dans les plus grandes agences de publicité en tant que concepteur rédacteur : stage, stage, stage, stage…cdd, cdd, cdd… pendant 3 ans pour être enfin embauché au SMIC, et être débauché pour deux fois plus pendant ma période d’essai. En 16 ans, Y&R, BETC, CLM BBDO, TBWA, DDB, Publicis Conseil, BDDP, Marcel, Rosapark. J’ai beaucoup (trop) bougé au début, cela a peut-être ralenti ma progression au départ mais l’a accélérée ensuite. Ainsi je n’ai jamais craint ni le changement ni de devoir refaire mes preuves à chaque fois.  

 

Qu’est-ce-qui t’as orienté vers le métier de concepteur rédacteur ? 

« Un coup de bol », la lecture du guide de l’Etudiant « Les métiers de la communication »

Je ne crois pas en l’illumination au réveil, on ne fait que provoquer le hasard à travers l’information que l’on va chercher. La meilleure source d’inspiration à mon sens, c’est toujours d’écouter comment les professionnels d’un métier en parlent pour en connaître la réalité. https://www.testunmetier.com est une très belle idée dans ce domaine. https://www.ferembach.com/cestquilescreas/redacteur/pierre-antoine-dupin/ également pour comprendre les parcours et motivations de professionnels d’un domaine comme la publicité. Cela aide à se projeter, à démystifier un certain nombre de croyances limitantes. D’un métier, on ne connait souvent que les 20% qui font rêver, beaucoup moins les 80% restant. Guide polaire, c’est passer des heures et des heures chaque jour à faire fondre de la glace ; coach sportif à éponger des sols et faire des lessives, concepteur rédacteur à travailler pour la corbeille à papier. C’est important d’acheter un métier en connaissance de cause.  

 

Pourquoi quitter la pub ? 

Changer d’agence tous les 2-3 ans m’a permis de gagner ma vie mieux que dans mes rêves les plus fous mais je bougeais en étant toujours assis. Plus de 100.000 € par an, en vivant à plus de 100.000 à l’heure mentalement, à produire des campagnes dont j’étais toujours fier mais aussi énormément de cortisol. 

 

Fin 2019, mon agence de l’époque nous a invités, mon binôme directeur artistique de l’époque et moi-même, à « trouver du travail ailleurs ». On ne nous retiendrait pas, nous étions les cinquième plus gros salaires de l’agence à l’époque et dans les meilleures agences de publicité la moyenne d’âge tourne autour de 26 ans. A l’approche de la quarantaine, en création, quel que soit son talent et son envie on est perçu comme un dinosaure. Mais…on peut survivre à l’astéroïde.  

A défaut de changer de planète (un peu tard pour devenir astronaute), j’ai réfléchi à changer d’univers.  

 

Le besoin, l’envie c’est bien beau, mais après ? 

J’ai commencé par essayer de me poser les bonnes questions, d’analyser objectivement ma situation avec du recul.

 En 16 ans de carrière et 9 agences, je n’avais jamais vu un seul collègue arriver à la retraite. Pas un.


A partir de là :

  • Etais-je meilleur qu’eux tous réunis ?  
  • Même si j’y arrivais et que j’atteignais la « ligne d’arrivée » (la retraite), serait-ce une victoire ? 
  • Aurai-je plus d’énergie dans 5 ou 10 ans pour me réinventer ?  
  • Le contexte serait-il plus favorable au senior dans la publicité à l’avenir ?  
  • Etais-je fier de ce que j’avais déjà accompli, avais-je fais le tour ?

Sans aucun doute j’aurais pu continuer en agence, jouer la montre, gagner assez d’argent encore un bon moment. Mais j’allais subir, la courbe d’apprentissage déclinait fortement. 

La transition s’est faite quand j’ai accepté de passer du « Toujours plus » au « Juste mieux ».

Je me suis fait l’avocat du diable en surgonflant mon ego, en m’imaginant tenir à tout prix, que cette volonté était belle en tant que tel. Puis je me suis demandé quel serait le prix sur ma santé physique et mentale ? Je voyais une grande partie de mes collègues vieillir et gonfler à vue d’œil.

 

Retrouver un métier, pas toujours simple. 

Retrouver une compagne ou un compagnon non plus. 

Mais retrouver la santé… infiniment plus dur. Quand on la perd, tout s’effondre.  

 

Vouloir augmenter son capital au prix de son capital santé a ses limites. 

Le prix à payer est trop fort à mon sens. 

Elle existe sans doute, mais je n’ai encore jamais rencontré l’entreprise sincèrement concernée dans la durée par la santé de ses employés.  Je n’avais pas envie de devoir toucher le fond lors d’un hypothétique burnout. 

 

Comment vient l’idée de devenir coach sportif ? 

Tout a commencé par un voyage au Groenland en kayak il y a 9 ans. Je me suis découvert une passion pour le milieu polaire qui m’a donné envie par curiosité de me former au métier de guide polaire. J’ai fait appel à un coach sportif et cela a changé ma vie. 

 

J’étais en surpoids et hors de forme à l’époque mais j’avais un objectif ambitieux à six mois.  Me lever avant l’aube, sanctuariser des créneaux avec mon coach, travailler dur pendant nos sessions, en dehors et à l’agence évidemment. Perdre 15 kg n’était pas un but, mais une conséquence. 

« Plus je perdais de poids, plus je gagnais en connaissance, en discipline, en sérénité, en confiance en moi et en conviction dans mon travail. Sans le savoir j’investissais pour la suite ».

 

 

Au moment de choisir entre signer à nouveau pour la publicité ou me reconvertir, je sentais que la solution était en moi, que je me connaissais suffisamment bien pour faire mon propre bilan de compétence. 

Pendant trois semaines de congés j’ai pu faire le point sur ce que je voulais

  • Me sentir aussi utile aux autres que l’avait été mon coach pour moi
  • Ecrire de belles histoires mais humaines et sincères  
  • Apprendre, apprendre, apprendre 
  • Pouvoir exercer plusieurs activités sans que cela ne puisse m’être reproché  
  • Rajeunir avant l’heure 
  • Valoriser les connaissances forme et santé apprises ces dernières années et les transmettre

Ce dont je ne voulais plus :

  • Des temps de transports à rallonge 
  • Du stress imposé pour des raisons impersonnelles et obscures 
  • Communiquer pour des produits ou services aux conséquences sociales et sanitaires parfois très douteuses
  • Sacrifier ma santé mentale et physique 

 

Je me suis posé une question : 

« Si l’argent n’existait pas, ferais-je le même métier ? » 

A l’époque où je suis entré dans la publicité j’aurais répondu OUI, au moment de la quitter aussi, mais je voyais autour de moi chez les plus anciens que la réponse était clairement non. Quand on se reconverti, souvent on cherche à se tourner vers un « métier passion ». Est-ce qu’aujourd’hui le corps, l’activité physique, la psychologie humaine et la santé sont mes passions ? Non, ma passion c’est d’apprendre et ces quatre domaines proposent un terrain d’apprentissage sans limite, sans commune mesure à celui de la publicité.

 

Ok on l’a compris tu as l’idée mais comment tu l’as concrétisée ?

Je me suis organisé au tout début de la pandémie, qui est arrivé deux mois après ma décision : 

  • Quelles étaient les formations et concours pour devenir coach sportif ? 
  • De quel matériel avais-je besoin pour m’entrainer ? 
  • J’ai annoncé à tout mon entourage ma décision pour ne plus pouvoir reculer. 
  • Pouvais-je me former à autre chose d’utile en attendant ? 
  • Quelles étaient les synergies possibles entre le métier de créatif, coach sportif et guide polaire ? 


Comme souvent, au pire ça se passe bien ! J’ai été reçu dans toutes les écoles auxquelles j’avais postulé et j’ai choisi le CREPS pour obtenir un diplôme d’Etat, le BPJEPS Haltérophilie Musculation. Une bonne partie de la concurrence avait entre 10 et 20 ans de moins que moi mais qu’importe. Mon manque d’expérience dans le domaine physique a été très vite compensé par l’expérience liée à la quarantaine approchante et mon envie d’apprendre vite, très vite.

 

 

 

En parallèle, j’ai complété une formation de 3 mois en nutrition. Cela a aussi changé ma vie, comprendre comment le corps fonctionne, ses besoins, comment en prendre soin et comment faire mieux. Nous sommes le fruit d’années et d’années d’habitudes alimentaires révolues dont nous avons souvent hérité. Pendant longtemps on a mangé pour vivre, désormais on vit souvent pour manger. Aujourd’hui, souvent nous mangeons plus que nos parents, stressons plus, bougeons et dormons moins. 

Bonne nouvelle changer 20 ans d’habitudes alimentaires ne demande pas 20 ans...  Mais cela peut prendre quelques mois, quelques années pour un bénéfice jusqu’à la fin de mes jours. Ne pas viser la perfection, mais l’amélioration progressive. 

 

2020, nouveau départ ? Le retour à l’école ça se passe comment ? 

Des bancs de l’ISC aux bancs de muscu, gros changement !   

J’aurais pu être le père de plusieurs camarades, et parmi eux un légionnaire moldave, une artiste du Lido, une ostéopathe, une ancienne comédienne, des athlètes dans leur domaine… 

J’étais le plus âgé mais très probablement un des plus déterminés. 


Avoir des professeurs en short aux discours plus riches qu’un certain nombre de mes anciens collègues tirés à quatre épingles a fini par me convaincre que j’étais au bon endroit, au bon moment.  

 

A 38 ans, pas de temps à perdre, je voulais faire quatre années en une. Apprendre à l’école au CREPS, en alternance dans une box de crossfit, coacher une association de combattants de Behourd et développer dès mon entrée en formation ma clientèle via mon réseau

Comme je l’avais fait à l’ISC j’ai tout de suite anticipé la recherche de stage, je savais à quel point le choix de la structure serait déterminant. J’ai choisi le crossfit pour multiplier les apprentissages. Cela me permet aujourd’hui d’avoir une approche pluri disciplinaire dans mes coachings, de m’adapter aux besoins, à la morphologie et personnalités de chacun. Le mouvement est une boite à outils extraordinaire quand on s’y plonge corps et âme.

 

 

Ton quotidien ressemble à quoi désormais ? 

J’ai le sentiment de ne plus jamais vraiment être en vacances mais aussi de ne plus jamais me sentir au travail. A date c’est un prix à payer qui me semble raisonnable. 

Les points communs avec mon ancien métier sont plus importants que je ne pensais. 

J’écris au moins autant mais désormais sur instagram  https://www.instagram.com/dupin_surlaplanche/ où je place en parallèle ma passion pour la cuisine et les coachings. 

Je travaillais pour des marques aux visages lointains et changeants, aujourd’hui pour des personnes en chair et en os. Il y a aussi un historique, un brief de départ, des contraintes, et des solutions créatives et individualisées à trouver pour aider chacun dans ses objectifs et transmettre les connaissances et l’énergie pour les atteindre.  

 

Disons que je suis passé de concepteur rédacteur à concepteur réacteur. Avant je racontais des belles histoires aujourd’hui je les écris et les vis avec les personnes que je coache. Les histoires sont plus belles car elles sont plus vraies. 

La variable temps a changé, la relation humaine est beaucoup plus forte, et les résultats bien plus visibles et gratifiants pour les mutants que je coache, comme pour moi. 

 

J’ai la chance de rencontrer et d’aider des personnes de tous les horizons : perte de poids, renforcement musculaire, préparation physique ou mentale, réathlétisation, rééducation postpartum, travail de posture… Des nouveaux célibataires également ou des personnes qui sentent que leur couple bat de l’aile à cause d’un fort relâchement physique aussi. .  En ce moment de 14 à 72 ans.

 

J’accompagne des sportifs de haut niveau en préparation physique et mentale pour Paris 2024 et j’interviens auprès des combattants de la https://la-salle-darmes-ancienne.fr/ et une quadragénaire qui rêve de faire du pole dance. 

A chacun son Everest et je considère chacun comme un athlète en construction, quel que soit son niveau. Son temps est précieux, ses efforts considérables, les résultats se doivent d’être là. C’est pour ça que je travaille principalement de visu dans mon studio privé et en visio pour pouvoir entrainer dans de très bonnes conditions toute l’année. J’ai désormais un studio de coaching qui me permet d’assurer l’entrainement de chacun dans les meilleures conditions possibles. 

 

 

 

J’essaie de penser le moins possible à l’argent mais plutôt à la valeur que je peux gagner chaque jour. 

Je cuisine énormément et j’en profite pour écouter de nombreux podcasts, interview et vidéos pour continuer à me former en parallèle sur des sujets très divers. Pour moi, le rôle de coach personnel va au-delà du temps passé ensemble pendant nos séances, je communique beaucoup en dehors des séances pour partager connaissances et motivation. 

 

Et évidemment au quotidien, je suis toujours en mouvement. Je passe beaucoup de temps à tester des mouvements, des protocoles, car je ne me vois pas imposer à quelqu’un un entrainement sans savoir ce que cela peut représenter. Transmettre la persévérance en étant Père Sévère envers soi-même, l’empathie est à ce prix. 

 

 

Pourquoi avoir créé ta société ?  

La soif de savoir et le besoin d’être en mouvement sont deux besoins vitaux. Chaque jour, chaque heure, chaque instant est une opportunité pour apprendre, évoluer, se coucher moins bête chaque soir.   

 

La formation continue, j’y adhère mais j’avais envie de muscler ce concept, qui manque d’énergie et se réduit généralement à l’univers professionnel. En occultant la partie physique, la formation continue ne me semble pas garante d’un épanouissement personnel complet. 

Le concept de transformation continue physique et mentale est à l’origine de la création de ma société MUTAN.  

 

 

L’avenir appartient depuis toujours aux Mutants. Apprendre est finalement un superpouvoir, sans doute un des plus grands et des plus sous-estimés qui soit. D’où la naissance de MUTAN (hé oui même l’orthographe est en mouvement !), elle s’adresse à tous ceux qui ont envie de changement, de transformation physique mais aussi mentale, d’apprendre sur eux-mêmes, sur leur santé, la nutrition, la cuisine, etc.   

  

Les coachs parlent souvent de leurs clients, des pratiquants, des disciples, des coachés, de Monsieur ou Madame Tout le Monde, de leurs athlètes… Ces termes ont peu de sens mais marquent tous un écart entre le « maître » et l’élève. 

En coaching je préfère transmettre mon énergie et mes connaissances à d’autres mutants qui font de même, j’apprends tout autant d’eux qu’eux de moi. Tout le monde est moteur, c’est ce qui me tient à cœur !  

 

Créer ma société m’a permis de gagner également en crédibilité, d’animer des séminaires entreprises par exemple. Les projets sont nombreux : j’aimerais devenir « Le coach des chefs » des professionnels des métiers de bouche, aider à la déconnexion des plus jeunes notamment, préparer et accompagner des petits groupes de salariés dans des séjours polaires sur mesure. Pour documenter cette évolution je continue à écrire des livres chaque année (L’Elan, L’an II, Plan C et Mutan cf en fin d’interview) 

 

Comment tu développes ton entreprise ?

Je fais ma pub, par les réseaux sociaux mais avant tout en allant au contact pour faire ma pub. J’entretiens mon réseau par une correspondance très soutenue, message, vernissage, déjeuner, soirée, interviews, bouche à oreille, j’utilise aussi le réseau BNI pour développer mon réseau d’entrepreneurs, ma page Instagram, mes livres, mon site mutan.fr 

 

Pour durer un bon coach indépendant se doit comme tout entrepreneur d’être un bon commercial. Désormais je fais ma pub et celle de mes mutants en montrant leur transformation. J’ai d’ailleurs fait le choix sur mon site dans la galerie de l’évolution des mutants de ne pas faire apparaître « d’avant/après physique » comme le secteur en use et en abuse encore. Trop de publicité mensongère à mon goût, entre les filtres, les fausses dates, les éclairages, les montages…pour des résultats douteux et souvent peu durables, à quoi bon… Je préfère mettre en avant sans tricher leurs retours, leurs vrais mots qui valent mille fausses photos.

 

Je mets aussi en avant la visio. De nombreux coachs snobent encore l’outil, à tort à mon sens. Les résultats sont là, je le vois auprès de mutants qui se sont déjà bien transformés. La relation humaine, l’accompagnement, la transmission, la communication en dehors des séances passent très bien en digital. C’est un savoir-faire comme un autre qu’il faut apprendre. Je coache un médecin de 72 ans en visio et la technologie n’est absolument pas un problème. 

J’ai même coaché un prof de l’ISC. A vous de deviner qui c’est !

 

Si tu devais faire la pub du sport que dirais-tu ?  

Contrairement à bien des produits ou services, les promesses ne manquent pas et pourtant on a tendance à les oublier.  

 

Pour la liberté, lié à un corps fonctionnel, en santé. Pouvoir profiter pleinement des activités en vacances par exemple. Pouvoir suivre le rythme de ses enfants et leur montrer un modèle positif. Au quotidien ne pas être limité dans ses mouvements, son souffle, être moteur, ne pas se sentir vieux avant l’heure.  

 

Pour être plus gourmand aussi. Je suis passionné de cuisine et convaincu qu’il ne faut plus opposer plaisir et santé. Tout est une question de connaissances et d’équilibre. Il suffit de connaître les règles du jeu et de son propre je. On se dépense, on se récompense. 

 

Pour le bien et le mieux-être

La machine à remonter le temps est en nous si on la met en marche. Il y a quelques années je n’y aurais pas cru, mais à bientôt 40 ans, je suis en bien meilleure forme qu’à 30 ou même 20 ans. Il n’y a pas d’âge pour se transformer.

 

Pour mieux se connaître et gagner en confiance en soi. Deux qualités indispensables pour se faire respecter, vivre en paix, faire sa place en entreprise également qui fait souvent preuve de manque de reconnaissance. Construire un corps c’est construire un mental métal, un atout sans doute encore sous-estimé encore en entreprise. Soit on est fort, soit on est intelligent, heureusement les mentalités commencent à changer. 

 

 

Et si tu avais eu des enfants ? 

« Et si ? « Et si… » Il vaut mieux penser à mon sens « Et quand ? » « Et comment ? ». Au final j’imagine que pour réussir à devenir parents, il faut avoir été capable au moins une fois dans sa vie de ne pas être dans le « Et si ? » Professionnellement c’est pareil, la réflexion doit laisser sa place à l’action. Le mouvement amène la motivation, pas l’inverse.

 

En France on a pour beaucoup la chance via l’assurance chômage notamment d’avoir un peu de temps pour se lancer dans un nouveau projet professionnel, même si l’on a un gros crédit comme c’est mon cas. 

On se cherche souvent des excuses alors qu’on a sans doute plus à gagner qu’à perdre à montrer sa capacité à rebondir et s’adapter. Prouver à ses enfants, que papa ou maman va de l’avant, ne vit pas pour travailler mais travaille pour vivre. L’énergie amène l’énergie. En ce qui me concerne pour éviter la crise de la quarantaine, la cerise a sans doute été de commencer à m’aligner sur mes envies vers 35 ans. Et au final c’est sans doute en suivant un rêve d’enfant d’aventure polaire que la suite du chemin s’est écrite sans trop m’en rendre compte. Etre curieux, varier les expériences et les rencontres, tester des activités, on ne sait jamais l’impact que cela peut avoir au final dans sa vie. Tout est parti de 3 jours de kayak dans le Morbihan en ce qui me concerne. L’effet papillon a fait le reste jusqu’à la sortie de la chrysalide. 


On parle de reconversion, pour moi c’est avant tout une reconversoi. Vers ses nouvelles envies, son nouveau soi.

 

 

Un conseil ou une pensée pour les jeunes et les moins jeunes diplômés qui voudraient se reconvertir ?

  • Agir plutôt que subir. 
    • La vie, apprendre ou à laisser. 
      • S’il y a une chance, je la prends, s’il y a une leçon je l’apprends.

Merci Pierre-Antoine pour ce témoignage très inspirant sur ton parcours et ta « Mutation », qui donnent envie de s’interroger sur ses fondamentaux. « Reconversoi » j’ai adoré ! Ravie de t’avoir rencontré lors d’un MeetUp du club Alumni de Paris, et à bientôt pour le prochain, le 15 décembre !

 


 

 

 

 


1 J'aime
1300 vues Visites
Partager sur

Commentaires0

Vous n'avez pas les droits pour lire ou ajouter un commentaire.

Articles suggérés

Interview

Diana Waelti (ISC 2004) "Je me réjouis d'accompagner les mentorés et de contribuer à leur développement ! "

OB

Ons Bougacha

20 mars

Interview

Jennyfer Montantin (ISC 2004) Fondatrice de Blossom Talents

PP

Pauline Pauline Darnaud

14 novembre

Interview

Eloïse Moigno (ISC 2009) : "Mon objectif est de mettre en lumière des femmes engagées dans la mode"

OB

Ons Bougacha

08 mars