Retour aux actualités
Article suivant
Article précédent

Marvin Philippe (ISC15) : nomade digital, il a tout quitté pour trouver une "sobriété heureuse" en Uruguay

Interview

-

13/09/2021

Marvin est "nomade digital". En 2018, il a choisi de quitter le tourbillon des grandes villes européennes et partir découvrir le monde, plus précisément l'Amérique latine. Aujourd'hui il vit dans un petit village en Uruguay, perdu entre mer et forêt. Son histoire est atypique, mais très inspirante dans cette époque où nous sommes de plus en plus en quête de sens...

 

Bonjour Marvin, raconte-nous le début de ton parcours depuis l'ISC ?

J'ai toujours été attiré par les différentes cultures, cela m'a incité à suivre le parcours International Business and Management de l'ISC. J’ai fait mon stage de fin d'étude au sein d'Orange Business à Paris, puis je suis parti travailler pour eux à Bruxelles en marketing dans le secteur des objets connectés (IoT). En 2017, je m'installe à Berlin pour travailler dans une start-up. Malgré les nombreux apprentissages et de belles opportunités de carrière, je décide alors d’accomplir mon rêve : partir voyager sans date retour. 

 

Tu décides donc de "tout plaquer" ou plutôt "partir pour tout trouver" 

Je voulais prendre du temps pour découvrir de nouvelles cultures, sans savoir à l'époque que je pouvais combiner une carrière professionnelle avec ce mode de vie. Depuis 2018, j'ai marché plusieurs jours dans les Andes équatoriennes, visité la cité perdue en Colombie, vécu dans une réserve naturelle au Chili, parcouru plus de 1800 km en stop en Argentine, campé entre une lagune et l'océan au Brésil et rencontré des milliers d'animaux, insectes, plantes, champignons qui m'étaient inconnus. C'est en 2019 que j'ai commencé à travailler comme freelance pour allier travail et voyage. Je vis maintenant en Uruguay dans un village appelé la Pedrera.

 

C'est un changement de vie radical de passer des grandes villes à un village au bout du monde. Ça t'apporte quoi ? 

J'ai longtemps profité de la ville mais je ne parvenais pas à dédier du temps à ce que j'aimais réellement sans être trompé par les nombreuses distractions. Maintenant je peux consacrer du temps à ce qui compte vraiment pour moi. Et franchement, il n'y a pas de meilleure source d'inspiration qu'un bureau entouré de nature accompagné par le chant des oiseaux. J'ai en quelque sorte réappris à vivre simplement, c’est une forme de sobriété heureuse.

 

Tu travailles comme freelance en marketing digital. Ça consiste en quoi ?

Le freelancer travaille à son compte pour différentes sociétés. Je permets aux entreprises d'externaliser leurs services de publicité sans passer par une agence. Avec ma partenaire Verónica, nous avons créé Sur le Fil éTIC en 2019, spécialisé en marketing digital responsable. Aujourd'hui, nous travaillons avec des entreprises de différents secteurs et faisons du conseil pour des agences de marketing digital en France, Argentine et Uruguay. Concrètement, nous aidons les entreprises à être visible et trouver des clients sur internet grâce à la mise en place de campagnes de publicité digitale sur Google Ads, Linkedin, Facebook et Instagram.

 

Comment trouve-t-on des clients en étant au bout du monde ?

Beaucoup de mes clients proviennent de mon cercle relationnel et de recommandations d'anciens clients ou collègues. Le réseau pour moi est essentiel car il facilite la prise de contact et la relation de confiance. Quelques-uns de mes clients m'ont aussi contacté directement via Linkedin ou mon site internet. Et j’ai une cliente qui est une Alumni !

 

Quel a été ton plus grand échec ?

Comme tout le monde, j'ai fait face à de nombreuses situations d'échec. Je me souviens être parti vivre dans la forêt atlantique au sud du Brésil pour deux semaines. Quelques jours après mon arrivé, je découvre que la connexion internet par satellite ne fonctionnait pas toujours... donc difficile voire impossible de travailler dans de bonnes conditions, cela m'a contraint à refuser une opportunité de travail. J'ai alors compris que la priorité d’un nomade digital, c’est de s'assurer d'avoir une bonne connexion internet !

 

Tu te définis comme un "néo rural", tu peux m'expliquer ?

Venant de la ville, je voulais retrouver de la proximité avec la nature et le mode de vie rural. Il me semble que la néo-ruralité, c'est réapprendre des savoirs pratiques et se réapproprier des modes de vie similaire à ceux des générations antérieures qui vivaient à la campagne. Par exemple, cultiver et cuisiner ses propres aliments, connaître la faune, la flore et les fungi des environs ou encore participer aux activités communales. 

 

Pourquoi choisir de vivre en Uruguay ?

À l'origine, je pensais juste y passer quelques jours et finalement cela fait déjà deux ans ! L'Uruguay est un pays de 3,5 millions d'habitants entre l'Argentine et le Brésil. Pour l'anecdote, on y dénombre pas moins de 3 vaches et 4 chiens par habitant ! J'y ai découvert un endroit idéal pour travailler en freelance, un endroit paisible et sûre, de grands espaces naturels, une population accueillante et un bon accès internet.

 

Finalement qu'est-ce que t'a apporté l'expatriation ? 

J'ai compris qu'il existe autant de modes de vie que d'individus et qu'il n'y a pas de bon ou de mauvais chemin du moment que l'on est bien avec soi-même et respectueux avec les autres. Mon conseil ? Suivez-votre intention et faites-vous confiance !

 

Qu'est-ce que t'a apporté l'ISC ?

Au début, ma spécialisation internationale m'a permis d'accéder à de "bons" postes dans des multinationales reconnues mais pour moi l’ISC fût surtout un moyen d'avoir les outils et connaissances nécessaires pour créer mon entreprise. 

L'ISC m'a donné l'opportunité de vivre et étudier à l'international. Par exemple, je suis parti étudier en seconde année à Pamplona (Espagne) grâce au programme Erasmus puis au Honduras dans le cadre d'un stage. Ces expériences ont joué un rôle fondamental pour oser me lancer et partir à la rencontre d'autres cultures.

 

Et si on veut en savoir plus sur ton travail ?

Vous pouvez me contacter via via mon compte Linkedin ou notre site internet Sur le Fil éTIC

Je répondrais avec grand plaisir ! 

Un dernier mot ?

J'aimerais juste partager une phrase, belle dans sa simplicité : 

le bonheur, ça se trouve partout, il suffit d'y prêter gaffe.


 

Joli message Marvin. Merci pour ton témoignage inspirant. Je te laisse aller promener ton chien sur la plage en contemplant les baleines au loin.

 


J'aime
999 vues Visites
Partager sur

Commentaires0

Veuillez vous connecter pour lire ou ajouter un commentaire

Articles suggérés

Interview

Diana Waelti (ISC 2004) "Je me réjouis d'accompagner les mentorés et de contribuer à leur développement ! "

OB

Ons Bougacha

20 mars

Interview

Jennyfer Montantin (ISC 2004) Fondatrice de Blossom Talents

PP

Pauline Pauline Darnaud

14 novembre

Interview

Eloïse Moigno (ISC 2009) : "Mon objectif est de mettre en lumière des femmes engagées dans la mode"

OB

Ons Bougacha

08 mars