Damien Roques "le confinement m'a donné envie de m'engager pour les autres"

Damien Roques (ISC Paris 2017) est un « serial bénévole ». Le confinement a été pour lui l’occasion de réfléchir sur ses valeurs, son besoin de participer à des projets à impact et de s’engager pour la communauté. En plus de son activité de Consultant marketing senior, il est maintenant engagé dans 3 associations. Il nous raconte…

Bonjour Damien, quel a été ton parcours à l’ISC ?

Après un DUT technique de commercialisation, j’ai choisi le M2 Marketing digital et E-business de l’ISC. La variété des sujets abordés et des matières ainsi que l’implication des enseignants permettent d’avoir une vision globale des problématiques business et métiers du moment. Le projet de création d’entreprise, fil rouge du master tout au long de l’année à travers les différents cours, est un exercice très prenant et passionnant.

Tu es engagé dans de multiples actions de bénévolat. Pourquoi avoir fait ce choix ?

J’ai toujours été très impliqué « sentimentalement » par les sujets qui me touchaient (écologie, exclusion sociale…) mais pas assez actif. Le confinement m’a laissé la possibilité, comme à beaucoup de monde je pense, de m’écouter davantage et de m’intéresser au monde du bénévolat. Ce faisant, je me suis rendu compte que certaines missions de bénévoles correspondaient totalement à mes valeurs et à ma personnalité. C’est comme ça que je me suis engagé pour l’association « La Fresque du climat ».

C’est quoi « la fresque du climat » ?

L’association organise des ateliers d’intelligence collective qui permettent de comprendre le système des causes et conséquences des problématiques climatiques et sensibiliser à cette cause essentielle. Chacun peut devenir animateur d’ateliers et c’est passionnant ! Il suffit d’avoir participé à un atelier et suivre une formation de 3h pour pouvoir coanimer sa première « Fresque du climat ».

L’avantage ? Développer ses connaissances sur les enjeux climatiques et pouvoir les expliquer aux autres. Ce qui rend le bénévolat au sein de « La Fresque du Climat » attractif c’est que tu as un rôle actif : animer, transmettre de l’information et sensibiliser. Cela t’amène à travailler ton discours, savoir appuyer sur certains éléments clés, et tout cela permet de se développer personnellement. Enfin, les échanges sont très riches et tu peux mesurer concrètement l’impact que tu as dans la compréhension que le groupe acquière sur ces sujets importants. Tu apprends également beaucoup d’eux car certains sont très alertes sur le sujet. Enfin, le groupe d’animateurs partage beaucoup d’informations. Compréhension d’un sujet sensible à tes yeux, échanges, impact, développement personnel : c’est aussi ça le bénévolat.

Tu as aussi rejoint l’association « La Ruche Solidaire », peux-tu nous en parler ?

Effectivement, il y’a quelques mois j’ai rejoint l’équipe de l’association « La Ruche Solidaire » située à Brest, membre de la CRESS – Chambre Régionale de l’Économie Sociale et Solidaire de Bretagne qui développe des projets numériques et physiques dont les bénéfices sont redistribués à des projets liés au développement durable. L’association a été créé par Frank Hazelart et a en son sein plusieurs projets : un projet physique, et 2 projets digitaux dont 1 est une plateforme de vente de produits écologiques « Biffürk », qui permet de vendre des produits neufs mais aussi aux marques écologiques de vendre des produits de seconde main.

L’autre projet, celui sur lequel je travaille se nomme « Eköeki ». C’est une plateforme de financement participatif pour les projets dont la visée est écologique, écoresponsable, et équitable totalement indépendant des banques et dont les bénéfices (entre 6% et 7% des campagnes) sont reversés directement pour d’autres projets de l’association. Les porteurs de projets peuvent aussi, s’ils le souhaitent être conseillés par l’équipe d’Eköeki sur la meilleure manière d’atteindre leur objectif de financement via la plateforme. 

Mon rôle est de prospecter auprès de tous les acteurs pouvant être amenés à être en lien avec des entrepreneurs de projets à impact positif afin de donner de la visibilité à Eköeki. Je trouve du temps pour le faire le week-end en me listant une liste de structure à prospecter. C’est un travail de fourmis mais qui permet d’apprendre beaucoup sur le milieu de l’Economie Sociale et Solidaire. 

Comment définirais-tu l’Economie Sociale et Solidaire ?

C’est un secteur qui m’inspire beaucoup. 

Je le définirais comme l’ensemble des initiatives qui visent à redéfinir une partie des mécanismes de notre système social actuel en visant un meilleur équilibre sociétal sur des thématiques variées : écologie, inclusion, accompagnement d’autrui. Ces initiatives se font par le biais de structures économiques traditionnelles mais aussi d’associations ou de coopérative. 

Je peux illustrer en citant un projet coopératif dont je suis sociétaire, Rail Coop, qui vise à redynamiser les territoires français en manque d’activité en réouvrant les lignes ferroviaires peu ou plus utilisées. En apportant une solution aux problèmes d’exclusions sociales et d’écologie (le train est un des moyens de mobilité territoriale le plus écologique et celui sur lequel toute société devra compter dans le futur) Rail Coop est un projet à suivre de manière très attentive au sein duquel les sociétaires ont leur rôle à jouer : en votant pour les orientations futures à donner au projet et en réfléchissant aussi sur les possibilités de développement. Cela permet de se réapproprier son rôle de citoyen en quelque sorte et cela m’anime.

Merci beaucoup Damien et bravo pour ton engagement !

Vous aussi vous souhaitez devenir bénévole ? Vous pouvez vous engager pour votre école, votre association d’Alumni.

Il existe de nombreuses associations qui ont besoin de vos talents. Quelques idées ici :

www.francebenevolat.org