« Un geek éclairé »
Le magazine Challenges consacre un long entretien de 3 pages dans son dernier numéro à Eric Salobir (ISC Paris 93), prêtre dominicain et Président d’Optic Technology. Eric est lauréat du Hall of Fame ISC Paris Alumni 2020.
Lors de son interview pour le Hall of Fame, il nous racontait son parcours et l'importance de remettre l'humain au centre de l'innovation technologique :
« Ma vie tient dans un bagage cabine. » Prêtre geek brillant et atypique, Éric accompagne les grands de ce monde pour construire les nouvelles technologies de demain, des entreprises de la tech les plus connues aux responsables gouvernementaux, jusqu’au Saint-Siège. Il est, en effet, depuis plus de huit ans, consulteur auprès du Vatican, qu’il conseille pour toutes les problématiques émergentes liées aux nouvelles technologies, digital et media. Fondateur du think tank Optic Technology, composé de plusieurs milliers de membres – chercheurs, penseurs et entrepreneurs (comme le mathématicien Cédric Villani ou Fei-Fei Li, Directrice du Human-Centered AI Institute de Stanford) –, Éric s’est donné pour mission de placer l’humain au cœur des technologies de rupture.
Retrouvez ici l’interview d’Eric Salobir pour Le Hall of Fame ISC Paris Alumni
L’article de Challenges :
Challenges – 25 mars – N° 691
Journaliste : Gilles Fontaine
De la Silicon Valley au Vatican et du Vatican à la Silicon Valley, ce prêtre dominicain, aussi geek que diplomate, a l'oreille des grands. Sa croisade ? Prêcher la bonne parole de l'éthique dans la high-tech.
Extraits :
.../... Ordonné prêtre à 30 ans, sa révélation n'a pas été tout à fait le coup de tonnerre vécu par Charles Péguy ou saint Augustin. Sa vie d'avant paraissait toute tracée. Originaire du nord de la France, il a passé sa jeunesse près de Toulouse. Ses parents enseignants n'étaient pas spécialement pratiquants. Ses influences viennent plutôt de Jules Ferry : transmettre et donner la chance aux autres. Très classiquement, il est diplômé de l'Institut supérieur du commerce de Paris et part dix-huit mois à Prague, dans une Europe centrale post-guerre froide, comme attaché commercial à l'ambassade de France. Deux ans plus tard, il arrive à l'agence centrale du Crédit lyonnais où il est chargé de pouvoir, responsable des grands comptes. Les équipes se renouvelaient, il était promis à un grand avenir. Mais tout cela manquait de joie et d'espérance, se souvient-il, « c'est normalement le travail des anges. » Sa vocation part de là : essayer d'apporter les raisons d'espérer. Il est entré au noviciat en 1999, son « bug de l'an 2000 », plaisante-t-il. .../...
Au Vatican, où il se rend fréquemment, il éclaire le pape et les cardinaux sur l'évolution des technologies et leur impact sur l'homme. Dans la Silicon Valley, où il avait ses habitudes avant la crise sanitaire, il y conseille les pontes. Parmi ceuxci : Reid Hoffman, le fondateur de LinkedIn, ou Marc Benioff, le patron de Salesforce, avec lesquels il discute de la place de l'éthique dans leurs entreprises et les produits qu'ils conçoivent.
Discret sur ses activités Le personnage est d'une grande discrétion, en révèle le moins possible sur ses interlocuteurs, d'un côté comme de l'autre : « Les gens qui conseillent le pape ne le disent jamais dans les médias. » Son livre, Dieu et la Silicon Valley, paru l'an dernier aux éditions Buchet-Chastel, raconte ce télescopage entre éthique et technologies et comment faire cohabiter les deux.
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