Nicolas Villeger (ISC Paris 94), est nommé Président de la maison Louis Vuitton pour la zone Japon.

Nicolas succède à David Ponzo, nommé Directeur général adjoint en charge des activités commerciales mondiales du groupe de luxe.

Installé au Japon depuis 1996, Nicolas y a travaillé successivement à des postes à responsabilités pour Shiseido, Estée Lauder, et Longchamp, avant de rejoindre, en 2010, Coach, où il a exercé à Singapour puis en Corée du Sud et au Japon. 

En 2015, il est devenu vice president operations, North Asia & SEA chez Tesla. De 2017 à 2020, il a dirigé les activités de l'enseigne duty-free DFS au Japon et en Corée (groupe LVMH). Depuis, il s'était concentré sur sa propre société de consulting Tradentry. 

Retrouvez ci-dessous son témoignage du Hall of fame ISC Paris 2018 : 

Distance oblige, l’entretien se fait en vidéoconférence. Disponible, très à l’écoute, Nicolas Villeger nous raconte depuis Tokyo son parcours d’expatrié curieux et exigeant. Comme il le reconnaît, il a besoin de sortir des sentiers battus, d’innover. C’est donc au Japon qu’il s’épanouit professionnellement et personnellement, dans ce pays qui l’oblige à se dépasser régulièrement.

Il y a vingt et un ans, Nicolas décide de faire du Japon son pays d’adoption. Il est alors un des rares “Frenchies” à oser s’installer dans l’Empire du Soleil Levant.

« L’étranger m’a toujours attiré. J’avais besoin d’exotisme, de bousculer mes repères. Le Japon était en pleine croissance économique et il y avait encore peu d’expatriés. J’avais toutes les chances de m’y épanouir »

Très vite il se spécialise dans l’univers du luxe, celui de la parfumerie, en particulier la cosmétique, au service de marques prestigieuses. « Cet univers me correspond : il allie l’innovation produit en laboratoire – qui satisfait mon côté scientifique et le développement des marques – qui comble mon appétence pour le marketing et le business. »

Ce choix va se révéler un vrai booster de carrière : il prend en 2005 la Direction générale de la marque Estée Lauder Japon, puis devient en 2007 Directeur régional de Longchamp, en charge du développement de la marque au Japon et en Corée. Un vrai challenge !

« J’ai toujours été au départ de projets, j’ouvre la voie à de nouveaux marchés en Asie du Nord »

En 2010, il devient Vice-Président Asie de Coach, marque américaine de maroquinerie de luxe. Il met en place une stratégie de distribution multicanale en Asie du Sud-Est et en Corée, initie conjointement une stratégie de renouvellement rapide des produits, à l’image des collections saisonnières du maquillage. Résultat : succès immédiat faisant de Coach la deuxième marque de maroquinerie sur cette zone et au Japon. 

« Même au sein de grandes marques établies, j’ai fonctionné en mode start-up dans tous mes postes. C’est, entre autres, cet aspect de mon travail qui m’intéresse ! »

En 2015, Tesla cherche à accélérer sa notoriété au Japon et implanter la marque en Corée. Fort de son expérience de l’univers du luxe, du management de business unit et de sa parfaite connaissance de la culture japonaise, c’est Nicolas qui est choisi comme Vice-Président de la marque pour l’Asie du Nord.

Il décide ensuite de s’accorder un an de “semi-break” professionnel, continuant malgré tout, à travers sa société de consulting, à faire bénéficier de son expertise des entreprises souhaitant s’implanter en Asie. Mais de telles compétences ne passent pas inaperçues : LVMH confie à Nicolas le poste de Directeur Général de sa filiale DFS Japon, leader mondial du luxury travel retail, la vente de produits de luxe aux voyageurs internationaux. Sa mission est de développer les boutiques de l’enseigne au sein des aéroports japonais. Un nouveau dé auquel il s’attaque avec enthousiasme : « Mon moteur : ma volonté de me dépasser et sortir de ma zone de confort ! »

Ses années ISC Paris :
L’ISC Paris m’a permis d’acquérir des expériences riches grâce aux stages et à mon implication dans la Junior Entreprise. J’y ai commencé à créer mon réseau. Mon conseil : les réseaux sociaux, c’est bien, mais rencontrer les gens en vrai, c’est mieux ! Que les étudiants n’hésitent pas à solliciter les anciens, à condition d’avoir un vrai projet à défendre !

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