Matthieu Desjardins (ISC Paris 2005), Fondateur et CEO de NextUser est lauréat du Hall of Fame 2018 !
Matthieu Dejardins a la bougeotte entrepreneuriale. Un pied dans la Silicon Valley – où il a créé sa start-up, un autre à Paris– où il a ouvert une filiale. Ce “jetlager” génère avec NextUser, sa société, un chiffre d’affaires d’un million et demi d’euros... qu’il a pour objectif de tripler en 2018. Il voit grand, loin, et n’est pas près de s’arrêter !
Quand il parle, Matthieu a le verbe enthousiaste. Passionné d’intelligence artificielle et international dans l’âme (il a travaillé dans cinq pays différents), c’est aux USA qu’il créé en 2013 NextUser, sa société qui marie algorithmes et marketing. Le principe est de collecter des datas clients, puis exploiter les signaux faibles pour mieux qualifier et personnaliser ensuite la relation omnicanale. La finalité étant de leur adresser en temps réel et sur n’importe quel support digital, des messages en rapport avec leurs goûts et leurs attentes.
« C’est le contrepied du marketing de masse, une solution qui suppose de "rendre intelligentes" des milliards de données éparses » résume Matthieu. Un tourbillon qui n’est pas fait pour déplaire à l’entrepreneur.
« Mon moteur, c’est mon besoin d’innover. Et mes choix sont guidés par le désir de l’efficacité et des résultats ».
Depuis quatre ans, il a embauché vingt personnes, surtout des développeurs. Avec un bureau à San Francisco, un autre à New York et un troisième à Paris, le “Frenchie” saute d’un pays à l’autre pour rencontrer clients et investisseurs. « Je dois faire en moyenne une dizaine de pitchs par semaine », admet-il.
L’histoire de sa jeune start-up est déjà riche et a de quoi faire rêver bien des entrepreneurs... Dans son “storytelling”, il raconte notamment qu’il a pitché devant Richard Branson sur son île de Necker Island. Un privilège qu’il a gagné en étant lauréat de l’“XTech Challenge” d’IBM au CES de Las Vegas. Une opportunité incroyable qui a fait décoller son business. « Cela m’a apporté la crédibilité nécessaire pour approcher de grandes marques comme Nestlé », dit-il. En leur proposant d’étudier un de leurs marchés de niche et d’en faire un projet pilote – résultats à l’appui – il a ainsi obtenu la confiance de plus de 45 majors, dont Carrefour, M6, Unilever...
Mais Matthieu garde la tête froide, se rappelant notamment les périodes difficiles :
« Entreprendre c’est un challenge perpétuel à relever. J’ai failli mettre la clé sous la porte car ce que je proposais était avant-gardiste et les clients ne suivaient pas. Je ne suis devenu bénéficiaire que depuis un an et demi ! »
Si Matthieu a réussi à conserver le cap, c’est grâce aux levées de fonds et à la confiance d’investisseurs d’envergure – Xavier Niel par exemple – pour un total de 3 millions d’euros. Grâce à son opiniâtreté aussi : « Beaucoup de gens abandonnent quand cela devient difficile. Alors que c’est justement le moment de s’accrocher, celui où tout se déclenche ! » insiste-t-il. Une constante pour ce perfectionniste dans l’âme : « Aller toujours plus loin, toujours plus haut, et rien lâcher ! »
Ses Années ISC Paris :
L’ISC Paris m’a permis de trouver ma voie, celle de concilier le marketing avec une dimension internationale. Aux étudiants qui souhaitent faire du business à l’étranger, je conseille vivement d’aller à New York. Là-bas, tout est possible, tout va plus vite ! Les connections s’y font tellement facilement, c’est un incroyable terrain de jeu !
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